Cultiver sa santé mentale

Création et gestion d’une série de conférences pour la clôture du Pôle de recherche national Synapsy.


Le cerveau demeure l’organe humain le moins compris par la communauté scientifique, notamment à cause de la remarquable complexité de sa structure faite de 10 000 milliards de connexions synaptiques par centimètre carré en constante adaptation. Bien rangé dans sa boite crânienne, son inaccessibilité ne facilite pas la tâche des chercheurs et des chercheuses. Les personnes avec des troubles mentaux sont les plus affectées par ce manque de connaissances : sans connaître les mécanismes neurobiologiques, les diagnostics continuent de reposer sur l’observation du comportement et les médicaments, bien qu’indispensables pour prévenir certains symptômes, ne ciblent toujours pas les causes.

Pourtant, le cerveau — comme tous autres organes à l’égard desquels la médecine a progressé — répond aux lois de la biologie, avec un fonctionnement influencé tant par l’acquis que par le vécu. De plus, grâce à l’avancée des techniques d’investigation, de l’expérimentation animale, de la génétique ou encore de la bio-informatique, les neurosciences ont fait des progrès fulgurants ces dernières décennies. Assez pour comprendre les rouages des maladies psychiatriques? Peut-on vraiment étudier chez l’animal des troubles de la pensée ou des émotions telles qu’on les observe chez l’humain? Est-ce que tous les troubles psychiatriques ont des origines communes et comment les diagnostiquer ? Est-ce utile de le faire? Quelle est la frontière entre un esprit « sain » et des troubles mentaux? Autant de questions qui seront abordées lors de ces tables rondes qui conduiront le grand public des manifestations cliniques des troubles psychiatriques au fonctionnement des synapses du cerveau.

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Ces maladies qu’on croyait disparues

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Zoé Schilliger, chercheuse et médecin